Après la tempête est comme un paysage post apocalyptique habité.
Parmi des structures anthropogènes en ruines, une nouvelle forme
de vie circule — à moins que ce ne soit qu’un fragile espoir tendu
vers elle. Une forêt d’antennes jetées à terre après la tourmente,
dont les maigres troncs occupent l’espace, et ce alors même qu’un
cristal de révélation scintille au bout du paysage — un message
lumineux qui change en permanence, et qui reste par conséquent
inaccessible. Bien que dévastée, la forêt d’antennes capte toujours
des signaux et communique les pulsations électriques collectées
via ses « racines » vers un « robot à sons » — un synthétiseur qui
produit de façon aléatoire un accord mineur, emplissant l’espace
d’un son dense, et libère épisodiquement, des fragments de textes
poétiques.

Orbita est un collectif de poètes et d’artistes originaires de Lettonie,
qui, depuis 1999, opère dans des genres transdisciplinaires, intégrant
des textes poétiques aux médias les plus divers — son, image mobile
et statique, objets spatialisés et supports électroniques, ondes radio.
Ces dernières années, les artistes du groupe Orbita s’intéressent
plus particulièrement à des projets liés à l’observation de l’environnement,
à savoir l’exploration artistique des ondes radio et électromagnétiques.